Synthèse, introduction aux concepts de travail








Une société avec une base culturelle commune se traduit le plus souvent par une formation d’un état. Le trésor culturel national constitue une base matériel de l’histoire de cette société. L'architecture, en tant que bien public reflète les caractères de cette culture à l’intérieur du territoire, à travers des bâtiments représentatifs du pouvoir comme le Parlement, ou les bâtiment à vocation culturelle comme l’Opéra ou le Musée National. Sur le territoire internationale, une société, une nation peut être représentée par le biais des bâtiments comme les ambassades ou les consulats, mais aussi grâce aux bâtiments temporaires, des pavillons des grandes expositions internationales.






Depuis la création de l’Union Européenne, les ambassades des pays membres sur le territoire de l’UE disparaissent ou se transforment aux centres culturels dépourvus de la fonction administrative. Il est de plus en plus fréquent que certains pays de l’UE partagent le même bâtiment pour les tâches diplomatiques ou consulaires. Dans cette logique on remarque, en avril 2010, la création du Service Européen pour Action Extérieur. On peut voir cet organisme comme le ministère des affaires étrangères de l’UE. Néanmoins la création de l’Union Européenne est basée avant tout sur la nécessité d’établir une économie stable et organisée afin de s’affirmer comme une puissance mondial, un fond culturel commun est quasiment inexistant.


Plusieurs événement ont marqués le code diplomatique ces derniers décennies, citons par exemple:
- La création de l’UE et du SEAE, accompagné de regroupement ou de suppression de certains ambassades.
- Les attaques du 11 septembre 2001, qui ont comme conséquence le renforcement spectaculaire des mesures de sécurité au seins des ambassades.
- La crise économique a provoqué des restrictions de budgets des services des affaires étrangères.
- Émergence de nouvelles puissance mondiales (Chine, Brésil, pays du Golfe). Ces pays sont à la recherche d’une identité architecturale qui peut traduire leur dynamique économique et industrielle mais aussi les traditions culturelles.


Dans une perspective temporaire, lors des grands expositions ou des événements culturels ou sportifs, les États ou sociétés d’États peuvent être représentés par des pavillons. Mais à l’image de la dynamique du monde actuel, l’effort sur la conception architecturale de ces bâtiments passe au second plan au profit du travail sur les objets ou documents abrités.


L’identité architecturale des bâtiments représentatifs n’est plus celle des ambassades ‘classiques’. Pourtant, la perception d’une nation ou d’une société ne peut pas se traduire uniquement par une image médiatique. La nécessité d’un lieu à fonction diplomatique persiste. Il est donc légitime de chercher une nouvelle solution pour l’Architecture diplomatique.


L’Union européenne est une jeune formation politique à la recherche de bases politiques et de l’identité culturelle commune. La diversité des éléments qui constituent cette unité est telle qu’on se propose de poser des nouvelles fondements idéologiques, plutôt que chercher un compromis qui conduirait inévitablement à une banalisation des valeurs propres à chaque unité sociale ou ethnique singulière.


Une ambassade, en tant que bâtiment diplomatique est le prolongement du champs d'action du pouvoir de l'état. L'action est visible dans les deux sens. Comme dans le système nerveux les nerfs afférents transmettent les perceptions reçues, une ambassade fonctionne comme un organe récepteur des stimulations extérieures les communicant au système nerveux central. La fonction des nerfs efférents est d'assurer la transmission des informations susceptibles de provoquer une réaction, un mouvement, dans ce cas une ambassade serait un organe effecteur qui répond aux commandes du système nerveux et les traduits par une action.


Le ministère des affaires étrangères du gouvernement national se conduit selon les principes de sa politique extérieure. Dans le cas d'étude présent, il s'agit de proposer une ambassade pour le service diplomatique de l'Union européenne, c'est à dire le Service européen pour l'action extérieure.
L'ambassade et son équipe diplomatique ont pour finalité d'accomplir les objectifs de la politique extérieure du SEAE et en même temps de proposer des service consulaires aux ressortissants des pays membres de l'Union européenne.
L'édifice diplomatique transcrit et communique par son architecture les valeurs culturelles et idéologiques de la société du pays. On retrouve cette idée de représentation à travers des pavillons nationaux ou encore en regardant des bâtiments représentatifs des grandes sociétés économiques multinationales.


Néanmoins l'Union européenne semble aujourd'hui hésiter sur les directions qui conduiraient à une image identitaire socio-culturelle forte. De plus, la politique intérieure, diplomatique et économique manquent de support de la part de la grande partie des pays membres. On doit alors étudier les raisons de cette disparité. Y-a-t-il bien des bases sur lesquelles on peut construire cette identité alors qu'on constate que l'idée d'une nationalité, défendue aveuglement par des états-nations et fondée sur la double notion patrie/famille, est en train de disparaître. L'architecture peut-elle servir de support ou d'exemple dans ces recherches?


Mise à part des exigences du maître d'ouvrage (UE) et de son maitre d'ouvrage délégué (SEAE), l'architecte doit tenir compte, lors de la conception d'un bâtiment diplomatique, des bases culturelles et politiques du pays accréditaire. Il doit adapter son architecture aux conditions contextuelles. Généralement ce défit peut se résumer au fait qu'on se voit sollicité à montrer à travers le projet un héritage historique commun, tout en incarnant les ambitions politiques de demain.


De point de vue pratique, une ambassade doit assurer un bon fonctionnement interne, notamment la partie accueillant le public en vue des démarches administratives. Le plan architectural doit se plier à un respect rigoureux des dispositifs de sécurité, nécessaires pour assurer une discrétion maximale. Les rapports diplomatiques entre le pays accréditant et le pays accréditaire sont définis par la convention de Vienne de 1961, qui délimite précisément le règlements de l'immunité diplomatique, des droits et devoirs des uns envers les autres et enfin le respect et protection de confidentialité liés aux locaux diplomatiques et consulaires. Cette séparation des espaces se matérialisent dans la plus part des cas par un ''enclos'' qui délimite l'édifice; un monument souvent indépendant sur une parcelle distincte.


A part ces aspects pratiques,une ambassade se définit par d'autres notions comme:
- le rapport que cet édifice crée avec le sol (le territoire)
- l' articulation des différents espaces et leur transcription en plan et en coupe.
- la porosité et les limites des éléments qui séparent l'espace intérieur défendu par le pays accréditant, de celui à l'extérieur, propre au pays accréditaire
- les moyens mis en place pour transmettre des valeurs culturelles à travers cette architecture, mais en même temps pour manifester l'autorité, la puissance et la dynamique.




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