Architecture et État, idéologie et représentation



L'Architecture moderne Une histoire critique, Kenneth FRAMPTON, 4ième édition: 2007,
Thames & Hudson

Dans le chapitre 25, Architecture et État, idéologie et représentation, K. Frampton analyse l'impacte des politique des États sur l'architecture des bâtiments représentatifs. Il s'intéresse notamment sur la période entre les deux Guerres et les deux décennies qui suivent. Une monumentalité apparente des bâtiments représentatifs sert d'image d'un État fort et progressiste. Le goût de la monumentalité néoclassique n'était pas réservé qu'aux États totalitaires, on le retrouve à Paris comme aux États-Unis. Après 1945 un style architectural, en tant que instrument de politique national faisait l'objet d'un anathème. Les médias de masse se sont présentés plus efficaces et souples que de l'Architecture. Plus ce message médiatique était fort, plus les formes architecturales se faisait abstraites et dépourvues de contenu iconographique.




Lutyens, palais du vice-roi, New Dehli, 1923-1931
La commande de New Dehli, en 1912, inaugurait une période où l'architecture serait à nouveau exploitée au nom de l'État pour représenter de nouvelles nations, devenues des démocraties indépendantes à la suite du la Première Guerre. 


Iofan, projet pour le palais des Soviets, Moscou, 1934
Projet fidèle à la ligne réaliste socialiste sera officiellement adoptée par le Comité central du parti en avril 1932.
 

Guerrini, La Paluda et Romano, Palazzo della Civilità Italiana, EUR, 1942
Le pouvoir fasciste italien opta en 1931 pour un classicisme simplifié facilement reproductible dont l'apothéose fut l'exposition annulée de l'EUR de 1942. Cette création pleine d'espoirs d'une nouvelle capitale aux confins de la Ville éternelle témoignait d'aspirations aussi utopique et réactionnaires que la fondation de New Delhi. Elle postulait une monumentalité entièrement déconnectée de la réalité sociale.

Reinhard & Hofmeister, Corbett Harisson & Macmurray, Hood & Faouillhoux, Rockefeller Center, New York, de 1932-1939.
Le Rockefeller Center est un des produits du Mouvement moderne américain, un style exclusivement urbain. Le sence de la convenance stylistique y est comparable à la ''ligne du parti'' des pays totalitaires.


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